
CHRONIQUE. Le libre-échange doit demeurer la norme mais des exceptions peuvent être nécessaires, écrit l’ancien conseiller d’Etat David Hiler, qui s’appuie sur deux cas bien différents – les panneaux solaires et les voitures électriques
Les statistiques européennes indiquent une nouvelle tendance dans le développement de l’énergie solaire. Si l’Espagne, le Portugal et les Pays-Bas continuent à connaître des taux de croissance impressionnants, on observe pour d’autres pays pionniers, l’Allemagne et la France notamment, un certain tassement. Inversement, dans des pays convertis plus tardivement comme la Pologne, la Bulgarie ou la Roumanie, on assiste à un décollage. Les effets cumulés du Pacte vert de l’UE et de la chute des prix des panneaux solaires chinois ont rendu l’électricité solaire très avantageuse pour les pays moins riches du continent.
Si l’Europe a su saisir l’opportunité offerte par la surproduction des entreprises chinoises, c’est aussi parce qu’elle a renoncé à instaurer des mesures protectionnistes. Elle profite ainsi pleinement de la chute spectaculaire des prix et les Etats peuvent ainsi éviter de recourir à des subventions pour accélérer le développement de l’énergie renouvelable dont les perspectives sont les plus prometteuses.
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